Mon chien, mon coach
Par sa simple présence, mon chien me ramène à l’essentiel.
Mon dernier billet remonte à presque 3 ans, jour pour jour. À cette époque, j’étais sans emploi, en réflexion quant à mon prochain projet, mais convaincu que ce serait pour mettre à profit mes connaissances en leadership et en culture d’entreprise.
Aujourd’hui je suis sans emploi, en réflexion quant à mon prochain projet, mais convaincu que ce sera pour mettre à profit mes connaissances en leadership et en culture d’entreprise.
Mais attention, pendant ces 36 mois, j’ai (sur)vécu une pandémie, un confinement, du télétravail forcé, puis du télétravail optionnel, une brève mais révélatrice expérience de middle management dans une grande institution, puis une enrichissante expérience de coaching et de leadership dans une PME où y avait beaucoup à déconstruire, puis reconstruire.
Bref, la situation actuelle est peut-être la même, mais le protagoniste est différent. Plus assumé, plus humain, moins cynique, plus stable, plus intelligent émotionnellement.
Pour cela, je dois remercier celle qui fut en partie responsable de cette belle évolution.
Mon chien Yoko.
Yoko, jolie femelle hirsute d’un peu plus de 2 ans, chien d’eau portugais de race, est arrivée soudainement dans les vies de ma conjointe et moi en novembre 2021. N’ayant pas d’enfant et n’ayant jamais eu d’animal de compagnie jusque là, dire que l’arrivée de Yoko a bouleversé notre pantouflarde vie à deux de 33 ans relève de l’euphémisme.
(Insérer ici tout fait vécu ou entendu à propos de l’adaptation à la vie avec un jeune chien…)
Étrangement, au fil de mes expériences relationnelles au travail et perso, le fait d’observer les comportements de Yoko au quotidien m’a permis de tracer quelques parallèles et leçons reliés aux principes que je m’efforçais de mettre pratique.
Par exemple :
L’amour d’un chien est éternel et inconditionnel
Je peux ruminer sur une situation désagréable quelques jours après sa conclusion. Je peux en vouloir à quelqu’un pendant des années pour une raison dont je me souviens à peine. De son côté Yoko va venir me faire une colle à peine une minute après que je lui aurai arraché le meilleur os qu’elle avait grugé jusqu’à maintenant. Même si je m’absente régulièrement, mes retours à la maison sont toujours célébrés de la même façon : comme si Yoko me retrouvait enfin après avoir pleuré ma disparition pendant 10 ans.
Le bonheur d’un chien relève de peu de choses
Alors que la recherche du bonheur demeure une réalité commune à chacun·e d’entre nous, Yoko se satisfait pleinement de sa situation tant que le bedon est plein et que les maîtres demeurent dans le champ de vision. À tous les jours, son enthousiasme renouvelé de revoir les mêmes personnes passer devant la fenêtre du salon me fascine.
Un chien, c’est heureux par défaut
Y a des jours comme ça où on se lève la tête dans le c**, préoccupé, les idées embrouillées. Yoko, elle, se réveille tous les matins de très bon pied, la queue remuante et l’énergie dans l’tapis. Toujours. Talk about vivre le moment présent!
Un chien, ça parle pas
Yoko n’a pas le jugement facile, ne ressent pas le besoin de combler les silences et prête une oreille attentive à tout ce que j’ai à dire. Le rêve.
Au cours des 2 dernières années, j’ai pris cette habitude weird de jeter un oeil à mon chien quand le doute et les préoccupations commencent à prendre un peu trop de place. Elle me regarde alors de ses yeux un peu tristes et attendrissants, ayant l’air de me dire « no stress Éric. Tu manges à ta faim, fais tes besoins quotidiennement, dors au chaud sous un toit. Le reste c’est du luxe, comme des gâteries au poulet cru séché* ».
Je lui réponds « Merci Coach ».
* beurk.