L’humain pas loin derrière
Injectez un peu de curiosité, d’empathie et de compassion dans vos relations.
Katherine
Le client chiant qui pète sa coche quand vous lui annoncez un retard de livraison possible, ce n’est pas « (nom de l’entreprise) ». C’est Katherine, 32 ans, chargée de projet au marketing et maman de Léa, 16 mois.
On lui a - encore une fois - concédé un budget et un échéancier ridicules, cette fois-ci pour revoir le branding de l’entreprise suite à une année désastreuse. Son boss lui a bien fait comprendre qu’il compte là-dessus pour relancer la business.
Sarah
La supérieure immédiate sans coeur qui a refusé vos 2 dernières convocations de rencontre, ce n’est pas « Le Boss ». C’est Sarah, 38 ans, directrice des opérations, mariée et adepte de plein air.
Au début de la pandémie, Sarah s’est vu confier le mandat interne de piloter le dossier des mesures d’aide du gouvernement pour éviter des mises à pied dans l’équipe. Elle a dû en même temps contacter les clients pour les rassurer et faire en sorte que les mandats ne soient pas interrompus. Depuis, Sarah tente tant bien que mal de rattraper le retard accumulé sur ses tâches régulières.
Jean-Philippe
L’employé qui vous mord constamment le mollet avec ses conseils sur la gestion de la business, ce n’est pas « JP La Tache ». C’est Jean-Philippe, 27 ans, manutentionnaire et quand même pas pire à Fortnite.
Jean-Philippe est extrêmement exigeant envers lui-même au point de souffrir d’anxiété. Conscient de sa condition et de ses impacts, il a décidé il y a deux mois de consulter un psychologue.
(Bon… je sais que vous pourriez me sortir des exemples plus nuancés. Mais sachez que, d’une part, j’ai vécu des situations similaires et d’autre part, je voulais m’assurer que vous compreniez mon point :)
L’humain derrière
Il est beaucoup plus facile de se conforter dans nos perceptions et premières impressions que de prendre le temps de valider, confronter, comprendre. Nous connectons quotidiennement avec des êtres humains et non des entreprises, des titres ou des personnages. Tout comme nous, ces êtres évoluent dans un contexte pas toujours favorable et composent de leur mieux avec leurs vécu et émotions.
Attention : je ne prône pas le port de lunettes roses ou la présentation de l’autre joue. Il ne s’agit pas d’excuser ces comportements mais bien de les comprendre pour mieux y faire face et se faciliter la vie.
Ça demande plus de temps et d’efforts de la part des deux parties mais injecter davantage de curiosité, d’empathie, de compassion et de communication dans vos relations professionnelles fera de vous une personne beaucoup plus sereine. En tout cas moi j’y travaille fort :)